Imitations et Diamants synthétiques

 

Les pierres d'imitation

Le strass, du verre dopé au plomb (fort pouvoir dispersif), la zircone cubique et la moissanite, sont les plus fréquentes. Ce sont des faux car ils n’ont ni la chimie ni la structure du diamant. Le test est facile, il existe une sonde à diamant qui mesure la conductivité thermique de la pierre; en effet, si les vrais diamant conduisent très bien la chaleur ce n'est pas le cas de la plupart des faux diamants.

 

Diamants synthétiques

Le premier diamant synthétique est créé le 16 février 1953 à Stockholm en Suède, lors du projet QUINTUS de l'entreprise d'électricité ASEA. La technique, conçue par Bazar von Platen et le jeune ingénieur Anders Kämpe, sera gardée secrète. Un an plus tard, General Electric répète l'opération et publie ses résultats dans le magazine Nature. C'est à cette date qu'est officiellement reconnue la création du premier diamant synthétique.

A la fin des années 1950, De Beers ainsi que les Russes et les Chinois débutèrent la fabrication de diamants synthétiques pour l'industrie. Cela eut pour conséquence de faire chuter la valeur des diamants naturels destinés à l'industrie.

La première véritable utilisation des diamants de synthèse en joaillerie débute vers le milieu des années 1990. Aujourd'hui, principalement deux entreprises se partagent le secteur :

  • Gemesis (basée en Floride)
  • Apollo Diamonds (basée à Boston dans le Massachusetts).

Gemesis a été créée par Carter Clarke après qu'il ait découvert les installations russes durant l'été 1995. Depuis, Gemesis améliore la technique High pressure, high temperature(HPHT) qui a été développée en Russie. Apollo Diamonds pour sa part utilise la techniqueChemical vapor deposition (CVD), découverte par son fondateur, Robert Linares, en 1996.

 

Techniques

High pressure, high temperature

La technique HPHT (en français Haute pression, haute température) consiste à faire un mélange de carbone (sous une forme abondante) et de métaux de transition (qui feront office de solvants) et à soumettre le tout à une très haute pression (environ 58 000 atmosphères) et température (environ 1 400°C). La formation du diamant se fait alors par germination et croissance. Dans la méthode du gradient de température, un germe de diamant est inséré dans le réacteur avant la réaction.

Cette technique ne produit pour l'instant que des diamants de couleurs (jaune, orange, rose et bleu) qui ne sont pas purs.

Plusieurs entreprises, comme LifeGem ou Algordanza, utilisent cette technique pour réaliser des diamants composés du carbone issus des cendres de la crémation.

Chemical vapor deposition

La technique CVD (en français Dépôt chimique en phase vapeur) crée des couches de diamant. La méthode est de placer une couche de silice ou de diamant dans une chambre où règne une pression d'un dixième d'atmosphère. De l'hydrogène et du méthane sont alors injectés et chauffés par des micro-ondes. Les deux gaz se transforment en plasma et "tombent" sur le substrat, formant une couche de diamant qui croît avec le temps (environ0,5 mm par jour) dans laquelle seront taillés des petits diamants. Les couches peuvent également servir telles quelles pour l'industrie.

Cette technique produit des diamants bien plus purs que ceux qui sont obtenus avec la HPHT.

 

Différence avec les diamants naturels

Heureusement depuis quelques années les grands laboratoires et industriels du secteur se sont penchés sur le problème et ont développé des outils permettant de faire la différence entre les diamants synthétiques et naturels. Le géant du diamant naturel De Beers, par le biais de sa branche Diamond trading company, a développé plusieurs techniques pour détecter ces diamants de synthèse (les DiamondSure™ et DiamondView™). Pour sa part, le laboratoire Anversois HRD a développé par le biais de sa branche COMDIAM le D.screen permettant également de reconnaître les Diamants HTHP, CVD,  moissannite, et toutes les imitations de Diamant et Diamant synthétique.

 

Le D-Screen développé par HRD

 

Le DiamondSure développé par la DTC et GIA